bon alors euh si on commençait enfin la toute première question je voudrais savoir euh depuis combien de temps vous êtes à Orléans ? ben c'est depuis soixante-deux hm hm février soixante-deux février soixante-deux hm hm hm
et enfin qu'est-ce qui vous a amenés à venir à Orléans ? eh bien ah ah hm hm c'est un petit peu je sais pas moi tout d'abord on a on était quand on s'est mariés on était à la ferme ah bon ? on était cultivateurs on a exploité euh en commun avec les beaux-parents hm hm la ferme et puis pendant trois ans et suite à ça on a envisagé de prendre un commerce en gérance ah oui qu'on a tenu pendant six ans mais ce commerce ne faisant plus suffisamment de chiffre d'affaire c'était dans un petit pays hm alors la société l'a fermé oui vraiment la la Bretagne n'étant pas hm tellement développée à le commerce a été aboli ce moment-là encore aboli alors euh on nous a prévenu au mois de février maintenant ça va mieux ça va beaucoup mieux mais enfin point de vue commerce fallait quitter c'est un peu comme ici ah bon ? hm hm hm mais les petits commerces tendent à disparaître quoi ah bon ici aussi même en ville ? ah oui ah oui ah oui ah les grandes surfaces euh ah oui ah oui hein il se fait de grands supermarchés tout de même ah bon ? qui abolissent énormément d'autres commerces hein les grandes surfaces eh bien nous sinon que j'ai mon travail à l'extérieur là ben on serait incapable de vivre avec le commerce qu'on a ah bon ? non non c'est pas possible mais moi je je travaille à l'extérieur alors évidemment j'apporte un salaire quand même euh qui permet de d'arriver quoi à vivre oui hm oui alors euh pour en continuer à qu'on est venu à Orléans et dans les six années qu'on a tenu euh cette gérance on s'est bien défendu enfin on a bien fait de pas trop mauvaises affaires hm hm on avait acheté un terrain à Orléans nous avons construit à Orléans et notre maison s'est trouvée finie au mois de février et on est venu habiter au mois de février dans cette maison mais moi n'ayant pas de spécialité puis et un petit salaire évidemment on a constaté que on commençait à manger les à on commençait à oui on peut dire manger les économies et euh enfin hm donc euh oui ça allait pas euh ça allait non pas euh ça ne pouvait pas continuer comme ça ah oui alors on a envisagé de racheter ce commerce-là ah bon ? oui hm c'est quel genre de commerce ? alors alimentation générale oh mais oui ah bon ? oh oui oui hm oui hm hm et c'est à vous c'est entièrement à vous ce commerce ? ah oui oui oui ça c'est à nous on a acheté le fond oui et puis les marchandises tout ça et on c'est en notre possession hm enfin tout à l'heure vous parliez et des supermarchés est-ce que ça pose un problème ? ah oui de ce côté-ci ? ah oui ah oui ah oui ah oui hein ah oui hm et alors justement que ici très très grave euh on a très bien travaillé ça nous a d'ailleurs permis de d'acheter une autre maison depuis que on s'en sert maintenant point de vue habitation secondaire et qui se trouve à proximité hm hm alors euh ça nous a donné quand même des des commodités de ce côté-là quoi hm hm et euh mais depuis un an qu'on a le centre Leclerc qui se trouve quand même à une centaine de mètres d'ici alors euh et surtout que eux c'est c'est c'est c'est la marchandise chez eux elle est vendue au prix au prix que nous on la paye et même moins cher oui surtout certaines marchandises oui comment est-ce qu'ils arrivent eux ? ah ben ils arrivent eux c'est vous savez leur façon de travailler est très simple ils travaillent avec le l'argent du fournisseur ah bon ? parce qu'ils ne payent la marchandise qu'après quatre-vingt-dix jours alors vous voyez c'est un genre qu'ils ont employé hm dans les quatre-vingt-dix jours eh ben ils l'ont pour faire euh des ja- agencements euh des remboursements s'il y a eu des euh une mise de fonds dans les euh hm dans les lieux enfin tout ce qu'il peut y avoir que et vous vous n'avez pas euh ces facilités-là ? euh non on a pas ces ah non facilités-là ah non parce qu'ils travaillent euh malgré tout puis alors ils travaillent en direct avec les maisons euh en direct avec les maisons et puis alors sur de ah bon ? très grandes quantités vous comprenez ? ah bon ? hm mais oui ils vont prendre moi je sais pas supposons de l'apéritif admettons du Ricard euh vingt vingt caisses et qu'est-ce que c'est que ça vingt caisses pour eux c'est c'est rien que nous s- vous savez vous allez prendre cinq bouteilles hein vous en aurez pour euh je sais pas moi six mois à vendre cinq bouteilles ah oui eux ils vont prendre vingt caisses ils vont avoir une caisse gratuite ah bon ? alors ce qui leur permet de vendre ces vingt b- vingt caisses si vous voulez au prix coûtant presque oui presque au prix coûtant mais alors par exemple cette caisse gratuite qu'ils ont à vendre en supplément eh bien euh ça c'est du c'est sans être du bénéfice quoi mais c'est ah oui c'est quand même du bénéfice si vous voulez hm oui pour eux pour eux quoi hm c'est ça hm chose que le petit commerçant ne ne peut pas ne peut pas faire malgré tout ce sont des centres de distribution hm hm euh des grands centres de distribution c'est p- c'est plus possible de combattre ça y a rien à faire alors ils fonctionnent presque comme des grossistes ? ah oui c'est ça comme des grossistes comme des grossistes ni plus ni moins ils commandent en direct eux ils font oui oui oui ah bon ? en direct c'est tout hein en direct avec les usines hm ils s'occupent même pas des grossistes d'Orléans ah non ils trav- ah non ils travaillent avec aucun hm hm grossiste d'Orléans c'est-à-dire le y a certaines marchandises qui sont peut-être directement avec les maisons avec que ce soit avec les maisons de gâteaux vous avez la maison le Gringoire de ben ça euh oui de Pithiviers tout ça c'est directement avec eux ah bon ? et toute chose comme ça hm oh oui hm hm et vous vous achetez vos marchandises chez qui ? euh ch- dans une chaîne d'alimentation ah bon ? alors malgré tout une chaîne d'alimentation ben elle a quand même ses faux frais eh oui elle a tout de même ses livreurs à payer des frais de d'entreposer euh ses d'entreposer ses livreurs à hm payer et tout euh l'entretien oui des camions qu'est-ce que vous voulez hm oui ouais elle est elle pré- prélève une marge y a plus bénéficiaire euh qui oui va servir pour oui alors c'est oui
dites-moi est-ce que d'une façon générale euh vous vous plaisez à Orléans ? oui hm oui quand même c'est-à-dire euh ce qui ce qui m'a surtout euh incité à venir à Orléans parce que l'exploitation que nous avions en Bretagne qui appartenait à mon beau-père hm hm eh bien j'aurais pu l'avoir à mon compte personnel sans mais vu l'importance comme c'était une ferme de quatorze hectares quatorze à quinze hectares j'ai constaté que vu l'époque ça n'allait pas me suffire oui et que il fallait que je modernise euh sur le plan matériel d'une d'une autre part il fallait que je fasse une maison d'habitation parce que la maison qu'il y avait avec la ferme était pas euh convenable elle était pas conçue pour euh hm pour la famille oui hein ? alors euh j'ai pas jugé bon que je construise euh c'est pour ça d'ailleurs quand je j'avais mes trois enfants quand j'ai commencé à construire ici ce qui m'a permis de faire un F5 hm hm alors euh et puis de toute façon euh quand je suis en ville avec trois enfants si je peux les instruire enfin j'aurai un débouché et puis alors pour les instruire ça me coûtera moins cher que de les envoyer de la campagne à la ville j'aurai quand même pas la pension à payer j'aur- euh hm hm ça me sera beaucoup plus économique euh de ce côté-là quoi oui ah oui parce que du moment que vous étiez à la campagne euh l'éducation des enfants ah oui ça les grandes écoles euh ça ça p- ben oui on le on se trouvait quand même à trente et quarante kilomètres des écoles même Rennes Rennes se trouve à quatre-vingt-dix kilomètres on était à quatre-vingt-dix kilomètres de Rennes ah bon ? et on était à euh quinze kilomètres de Loudéac il commence y avait des écoles euh secondaires m'enfin v- oui pour avoir les écoles euh les dernières écoles il faut venir à Rennes ah bon ? oui enfin est-ce que du moment que les enfants étaient toujours jeunes ça allait enfin côté primaire ? ah primaire ça n- ah oui non ça non ça posait pas de problèmes ça ne posait pas de problèmes y avait le ah non y a le primaire et même maintenant ils les poussaient jusqu'au euh CEG même euh oui hein ? oui hm oui à proximité oui ils peuvent faire le oui trajet facilement ah bon ? non oui un manque d'écoles oui hum c'est assez poussé maintenant hm hm oui mais du moment qu'il s'agissait euh d'aller plus loin il fallait oh c'est-à-dire ce n'était pas ça qu'on envisageait dès dès le début quand nous sommes partis c'était pas le point de vue école qui nous a ah ben le point de vue école euh non mais enfin c'était quand même il fallait qu'on se c'était plutôt le travail quoi qu'on se rapproche d'une ville et puis oui en plus euh ce qui nous a et puis en plus euh hm hm oui ce qui nous a attirés c'est que j'avais une soeur d'établie ici une soeur qui était déjà mariée ici ah bon ? oui alors c'est euh à un Orléanais parce que nous on aurait aussi bien quand on a pris la décision de construire on a dit tiens oui vous savez nous nulle part nous on savait que le commerce y a un jour ou l'autre on avait pas de but d'attaches ni de point non non d'attache nulle part ah bon oui vous savez c'était hm hm c'est Orléans parce que elle ét- elle était mariée à un Orléanais hm établi ici alors c'est ça qui nous a oui oui fait venir ici c'est eux qui ont trouvé le terrain d'ailleurs on est venu le visiter autrement tout ça puis euh autrement vous pensez que euh je sais même pas si on serait venu si loin quand même parce que oh on serait pas venu si loin on avait tout de même les parents à ce moment-là oui oui alors euh oui oui on aurait envisagé vers Loudéac ou Rennes quoi oui ouais sinon et on était quand même à proximité de nos euh de la ferme qu'on a laissée des bâtiments qu'on a laissés parce qu'on a loué les terres mais on a gardé le tout compte fait oh ma foi ici les bâtiments pour le euh on peut pas dire que la vie est extrêmement point de vue celui qui n'a pas de spécialité vous savez c'est pas merveilleux comme paie hein hm alors que nous sommes à cent kilomètres de Paris ben oui mais enfin les frais les frais de de de vivre à Orléans ou de vivre à Paris ce n'est pas les mêmes non plus hein faut quand même admettre que c'est c'est-à-dire point de vue transports tu veux dire ? euh transports et puis loyer un peu aussi voyez ça joue loyer également le loyer oui également oui et puis y a des frais généraux à Paris qu'il n'y a pas ici quand même quoi hm le déplacement est quand même facilité ici alors qu'à Paris ben oh ben i- et c'est sûr oui euh celui qui est à Paris il a une très s- ça se complique euh de jour en jour euh facilement une heure de oui une heure de déplacement oui enfin non seulement c'est que ça coûte mais aussi le le temps que ça ah le temps que ça passe et la fatigue hm ça c'est sûr ça c'est sûr oui que ici au bout de même pas dix minutes tu es à ton travail ben oui hm oui ah oui oui dix minutes j'ai jamais eu plus de dix minutes de trajet c'est tout oh oui oh oui oui ça ça compte quand même ah ben il me semble oui alors ça compte beaucoup semble hein ça y a pas de doute sinon faut s'il faut traverser Paris à sept heures du soir il me faut ah ben je je crois que je m- je compte euh euh dix francs oui oui d'essence par semaine qu'il me faut oui enfin pour euh mon déplacement je du travail oui et mon déplacement du marché hm hm alors vous voyez c'est pas quand même euh onéreux alors que on entend dire c'est des clients qui sont à Paris ou qui ont leur travail à Paris qui sont d'Orléans hm ils disent mais euh on a trois quarts d'heure de trajet tous les jours tous les jours ? oh oui encore madame hm NPERS me parlait de son fils oui elle me dit f- faut compter une heure pour revenir et une heure pour retourner ben oui oui oui hein oui alors euh si on le f- on le fait quatre fois par jour hein vous rendez compte ça fait quatre heures ce n'est pas possible oh on peut pas faire quatre heures par jour c'est pas possible non non mais non il le fait pas quatre fois par jour il l'a fait ces temps derniers parce que sa femme était malade oui ouh là eh y a des obligations oui oui quand même alors il se passait presque de manger qu'est-ce que vous voulez ? oui hein oh oui ben enfin ça c'est ça c'est vous savez y a s- ça pose un drôle de problème hein le le le le y a de très grands problèmes enfin en ville hein déplacement hein le déplacement c'est c'est hm oui le déplacement puis alors le calme ça c'est le calme euh oui ça c'est une chose qui est primordiale également et une chose que j'ai déjà vue depuis pas mal de temps et que d'ailleurs euh je le constate assez parce que j'ai des clients je visite des clients qui sont en bordure de route euh y a beaucoup de passage ben ils sont fatigués hein fatigués de de d'entendre et le bruit de la mais nous ne sommes pas du même avis ah bon ? parce que moi j'aime le bruit oh oui oui ah bon ? oui oui jusqu'au jour où tu en seras fatiguée oui également je ne crois pas ah mais si non je pourrais mais si si pas vivre sans bruit y a rien à faire d'abord euh ah oui oui mais t'as un bruit pour la journée qui est pas justement quand nous sommes arrivés ici bon puisqu'on avait construit à côté d'Orléans une petite commune où il passait que guère que des avions je voyais pas une voiture alors moi je suis devenue neurasthénique eh oui je ne me plaisais pas oui ah non je ne me plaisais pas on était sortis d'un petit bourg où c'était évidemment pas beaucoup y avait pas beaucoup d'habitants deux mille habitants c'est rien mais enfin malgré tout c'était un petit bourg où y avait l'église en face y avait la mairie je voyais tous les mariages les enterrements euh oui les baptêmes toutes les euh activités oui oui y avait de l'activité dans le bourg on était en en plein milieu du bourg ah bon ? alors moi qu'est-ce que vous voulez moi j'aurais jamais pu vivre là-bas hm hm y a rien à faire et je voudrais pas y retourner ça y a rien à faire hm hm alors que Saint-Denis-en-Val qui est à quatre kilomètres enfin la maison on a une maison est à cinq kilomètres de la place du Martroi alors c'est joli c'est pas loin ah non c'est c'est pas loin hm c'est c'est et alors euh mais ça commence déjà à circuler un peu plus d'ailleurs ils viennent de l'élargir cette route ah bon ? et alors euh ça commence à re- oui oui puis alors ça se construit euh évidemment le le Orléans ben il s- hm il s'écarte hein y a pas de doute s'écarte euh oui c'est assez frappant euh oui l'expansion qu'il y a ah ben oui ça va ça va très vite et puis alors ça va évidemment hm beh vers les extérieurs et vers Saint-Denis-en-Val ça ça s'en va quoi oui puis surtout dans cette rue-là quand on nous on a acheté le terrain y avait pas l'eau on avait faire euh fait faire un puits et puis un ins- enfin tout ce qu'il fallait quoi hm hm mais depuis y a l'eau de la ville qui passe alors on l'a branchée avec l'eau de la ville ah bon ? alors euh souvent ça a toute tout de suite des valeurs au terrain parce que le terrain on le payait à ce moment-là c'est énorme sept cent on l'a payé sept cent cinquante francs le mètre hm hein ? alors que maintenant ça vaut trois mille et quelque euh le f- trois mille dans les trois mille francs le mètre quoi enfin je vous parle en anciens francs hein oui oui ouais enfin j'espère oui oui oui oui enfin c'est intéressant que que votre femme euh se soit sentie un peu perdue en venant en ville enfin en périphérie oui la première d- d'un côté ça ça se comprend parce que enfin ça doit être un peu la banlieue d'Orléans ? ah c'est la banlieue c'est la banlieue hm alors c'est pour ça alors elle me dit ah je m'ennuie puis alors moi je faisais le trajet j'ai travaillé chez rue de la Bourie à côté du boulevard oui de Québec là-bas là je venais par le le pont de Vierzon là tous les jours en vélomoteur au travail oh ça a duré six mois l'histoire hm et puis alors un jour je j'ai su que ce commerce-là était à vendre puis on avait des économies qu'on avait fait quand on tenait notre commerce en Bretagne alors évidemment j'ai dit on peut quand même ce serait préférable d'être hm y a encore quelques années je voyais y a encore quelques années de bon pour euh on peut encore gagner quelques gagner un peu d'argent encore dans le commerce hein ? hm hm là c'est fini mais enfin ça a été bon jusqu'à l'année dernière oui oui ça a été bon et alors euh moi je dis ça comme ça hm hm et on a loué la maison quoi et depuis elle est louée toujours quoi oui oui ce qui nous fait encore un rapport euh supplémentaire oh oui c'est intéressant supplémentaire oui oui parce que votre femme a l'air de se plaire avec avec ce travail ici oui ah oui ah ben elle se plaît elle se plaît évidemment hm et alors euh ce qui ce qui a manqué ici c'est justement on n'a pas le confort on n'a aucun confort hm le water hm on l'a pas la salle de bain on l'a pas hm les chambres il faut sortir dehors passer dans un couloir et puis euh monter un escalier euh hm ainsi de suite et alors là puis alors en plus on est en cohabitation avec une voisine euh sur le même palier enfin c'est pas hm euh ça va qu'on s'entend bien mais sinon euh c'est pas euh c'est pas une solution quoi de hm hein ? alors j'ai quand même trois enfants j'ai que deux chambres hm alors il faut jouer avec des paravents euh hm oui c'est pour ça que dès qu'on a pu on a amassé amassé que des économies oui et puis on a trouvé une maison deux kilomètres de d'ici ah bon ? oui enfin deux kilomètres ce n'est rien c'est c'est c'est rien ben non là j'y vais là d'ailleurs cet après-midi je dois y aller là faire un tour hm et maison qui est assez grande dont j'ai un locataire dedans aussi ah bon ? oui un enfant un qui occupe deux pièces quoi hm hm et il nous en reste euh et il nous en reste trois et une cuisine hm hm et là en ce moment on est en train de l'agrandir on va faire de une autre euh un salon pour enfin de des travaux ont commencé ces jours derniers justement hm hm eh puis alors une entrée quoi enfin ça fera deux pièces euh grandeur de vingt mètres carrés à peu près quoi ah bon ? oui oui usage bureau ou enfin puis alors l'autre ça va salon ça ça agrandira la salle à manger quoi qui est pas très grande hein hm et alors vous habiterez là-bas ? oui on habitera là-bas si le jour qu'on va quitter ici si ça hm arrive qu'on quitte euh oui alors là-bas oh ben c'est meublé d'ailleurs ah bon ? ah c'est meublé autant comme ici oh alors tout est prêt tout est prêt hm tout est prêt on a même euh on serait même embêté s'il fallait partir d'ici parce qu'on s- pour ça qu'il fallait qu'on agrandisse pour euh avoir un petit peu de place pour mettre les meubles euh qu'on avait ici eh oui et puis il faudrait faire partir notre locataire pour avoir la place aussi hm de mettre les meubles qu'on a ici euh oui oui bon alors là évidemment c'est pas une chose qui se fait en dix minutes non non non mais enfin on n'a pas vendu et puis euh et comme on ne compte pas vendre le commerce parce que c'est une affaire qui n'est pas vendable en épicerie hm hm elle peut être vendable qu'en pas-de-porte alors savez alors d'une c- de d'un autre côté les enfants sont à proximité de l'école d'ici on a la fille euh qui va à l'école au lycée derrière on a le dernier des fils qui va à l'école là de l'autre côté de la route et puis alors j'ai le grand qui va à l'école à Sainte-Euverte sur le carré là ah bon oui ? oui à Sainte-Euverte alors vous voyez c'est c'est oh bien vous êtes au carrefour entre avec les enfants oui le dé- ben oui ils rentrent tous les midis et tout ça alors d'ailleurs je l'avais vu au départ au départ je l'avais vu j'ai dit ça c'est c'est ça oui ça m'intéresse parce que alors l'école auparavant la fille avant d'aller au lycée ah ben elle allait à l'école des soeurs ici hm à côté alors euh c'est tout simple comme ça vous avez tout dans le quartier tout dans le quartier hein là alors y a pas de déplacement pour les enfants y a pas j'ai pas à les conduire euh c'est ça m'est très commode quoi ah oui c'est très commode sûrement très commode alors que moi quand j'étais jeune eh ben j'avais cinq kilomètres à faire par jour hm hm et cinq kilomètres c'est-à-dire j'avais quatre kilomètres à faire quatre et quatre huit je faisais huit kilomètres tous les jours et à pieds ah oui bon pour la santé fallait le faire ça prend du temps quand même puis le minuit et le midi ben on mangeait à l'écuelle quoi hein oui un peu de soupe et puis euh un bout de viande froide qu'on emmenait un bout de pain et puis c'est tout quoi c'est tout hm hm pas d'autre moyen ? enfin c'était comme ça parents ne pouvaient pas faire autrement quoi hm
est-ce que je peux vous demander euh ce que vous faites comme travail euh à Orléans en dehors de de votre commerce ? euh oui euh je f- je suis preneur d'ordres ah bon ? ça consiste c'est pas représentant parce que représentant euh ça oblige à avoir une carte oui mais du fait que je suis preneur d'ordre je suis dispensé d'avoir la carte ah oui ? oui et c'est-à-dire le preneur de commandes si vous voulez oui enfin euh de commandes quelle carte euh ? euh c'est dans dans les boissons boissons gazeuses enfin toutes les boissons quoi oui consiste à vendre euh toutes les boissons quoi hm hm alors je visite les cafés les épiceries euh certains particuliers enfin des cantines enfin oui voilà j'ai euh un certain nombre de clients à visiter par jour hm hm puis alors faire les les commandes je fact- fait commence la facturation enfin euh et puis c'est passé après la facturation par une machine quoi ah oui ? oui oui enfin comme ça enfin y a tout de même quelque chose en commun entre ce que fait votre femme et ce que vous faites vous-même vous êtes toujours ah oui oui oui en contact avec le public ? ah toujours hm toujours toujours d'ailleurs euh c'est f- c'est ça qui vous a poussé à choisir ce métier ? ben c'est-à-dire euh je suis arrivé à Orléans j'avais un beau-frère hm il travaillait chez les les Américains lui oui quand euh il a connu tout d'abord il était un soldat quand il a connu ma belle-soeur et puis alors il s'est marié et il travaillait chez les Américains alors chez les Américains euh c'était pas nécessaire de travailler c'était surtout nécessaire d'être présent des fois même on pouvait être ah bon ? dispensé d'être présent alors euh il m'a fait croire il me dit tiens tu viens à Orléans euh tu voilà il savait qu'on avait un peu d'argent pour euh c- pour envisager une construction et tout ça il dit tu viens à Orléans euh je te trouve du travail euh ne t'inquiète hm pas euh moi je te trouve je suis bien bien placé bon d'accord je lui fais confiance mais j'arrive à Orléans ben la question de trouver du travail ils embauchaient déjà plus à ce moment-là ah bon ? et puis je me voyais côté vraiment embêté euh pour trouver du travail et du travail euh que j'aurais aimé quoi hm hm alors j'ai quand même réussi à en trouver à la maison Prelier ah bon ? à l'usine de Coca Cola Coca Cola et Fanta alors alors là on m'a embauché ben oui toujours un peu chez les Américains enfin quand même oui oui on m'a embauché pour faire le shaker oui contrôle de les ventes et euh fabrication et tout ça enfin je tenais je tenais la comptabilité de la de la de du dépôt du stock et tout ça enfin du du départ j'y étais du et des heu- et euh oui oui enfin tout ce qui était fabriqué tout ce qui rentrait tout ce qui était v- pas vendu je contrôlais les camions qui re- de la marchandise qu'ils rapportaient des des tournées aussi en même temps ah oui vous savez ils partaient avec une quantité de marchandise alors le soir il fallait faire le décompte de ce qu'ils avaient vendu hein ? ah oui de façon que ça passe à la facturation puis que eux ils aient j'ai en de toute façon j'avais une responsabilité vis-à-vis de la maison quoi importante parce que je pouvais aussi bien tricher vis-à-vis d'eux mais pour moi il fallait que ça corresponde aussi pour mon stock parce que si hm hm le stock ne correspondait pas avec le chef de fabrication qui me donne une fabrication de tant alors si c'était faussé de plusieurs caisses alors évidemment ça indiquait qu'il y avait eu une fraude hm hm alors il fallait que ce soit fallait que ce soit juste ah oui euh chose qui est assez difficile à tenir mais enfin on y arrivait quand même mais je travaillais très tard le soir le matin j'allais pas très tôt et puis alors euh la patronne qui était directrice enfin elle était sous le directeur elle m'a dit un jour elle me dit vous savez il faudrait que vous veniez plus tôt ah je dis bon d'accord venir plus tôt mais s'en aller pareil à la même heure ? ah elle me dit oui euh vous aurez des moments de libres dans la journée mais il faudrait que vous soyez là le matin et le soir ah ben je dis moi ça m'intéresse pas hein hm ah je dis non j'ai dit non je veux pas faire le tour de l'horloge chez vous hein mais je dis hum d'accord euh vous me donnez le temps de me reposer l'après-midi mais mais ma l- la journée je vais pas la faire des deux bouts hein ? ah elle me dit ben vous avez à choisir vous savez vous avez à choisir oh je dis d'accord je prends ma décision j'ai dit que je m'en allais puis c'est tout puis alors j'ai été un petit bout de temps sans trouver de travail oui après ben j'ai trouvé un autre travail mais un autre travail qui était beaucoup plus dur il fallait vendre à la chine vendre de la boisson à la chine je partais avec un camion le matin avec tant de marchandises euh une centaine de caisses et puis visiter le client oh mais je venais ici moi j'étais client aussi tout en étant employé de la maison alors euh je rentrais rentrais le soir et puis euh là ça a dû être assez cocasse de jouer les deux rôles en même temps ah oui oui oui oui oui alors euh j'ai comment ça a été jusqu'à oui jusqu'à la TVA quoi jusqu'à la TVA ben jusqu'à oui hm oui ben pendant combien quatre ans ? j'ai fait ça pendant quatre ans le livreur livreur à la chine oui puis à la suite de que la TVA a été instituée alors le patron il a été obligé de changer sa sa formule de travail sa façon de travailler euh il me dit ah je peux pas continuer à travailler comme ça parce que pour la facturation ça serait pas pratique euh hm au fait le le TVA c'est quoi au juste ? le TVA ? parce que vous savez le système le système anglais est assez différent euh la TVA ? la TVA je n'ai jamais bien compris ce que c'était eh ben c'est-à-dire c'est une taxe c'est une taxe à la valeur qu'on ajoute et la taxe est toujours comptée sur la valeur qui est ajoutée autant de fois comme la marchandise est ah bon ? est transaxée oui et c'est une taxe qui est ajoutée à la transaction encore une taxe sur la va- sur la marge bénéficiaire ah vraiment ? voilà oui taxe à la valeur ajoutée T V A comme on le dit oui alors c'est ce qui nous ennuie beaucoup parce que ça doit rapporter quand même en France euh et d'ailleurs en Allemagne et c'est beaucoup plus simple y a que deux taux tandis que nous hm hm nous en avons quatre taux et alors euh c'est très mal commode très mal commode ça doit compliquer les choses très mal commode je pourrais vous montrer une facture là par exemple euh euh facture TVA ça marche pas voyez ? oui alors y a des articles euh ah oui oui en deux en un euh oui euh en t- en trois même euh vaguement ah oui là mais enfin quelques-uns tout de même alors vous avez le prix toutes taxes là euh sont et le hm oui prix hors taxe ah bon ? alors vous payez par exemple sur un article qui coûte quatre-vingt-trois francs oui hors taxe nous le payons en réalité quatre-vingt-neuf francs ah bon ? voilà hm hm et c'est en TVA un hm hm alors un article qui coûte là mettons soixante-dix-huit francs et toutes taxes il monte à quatre-vingt-seize francs ah oui ? voilà alors ici ils nous sortent la taxe hm hm hm vous avez la TVA sept euh euh cinq cent ou comment oui enfin y a les chiffres enfin oui la T la TVA sept hm la TVA oui dix-sept euh six cent quarante-sept vingt-trois quatre cent oh là c'est des chiffres à n'en plus finir oui ah oui oui il faut vraiment les machines IBM là ah oui oui oui effectivement on peut pas on peut pas compter voyez trente-trois trente-trois trente-trois ah oui oui oh oui euh y a six fois six fois trois c'est un ah là vraiment oui d- d- ah un multiplicateur alors dites donc il faut la machine pour pouvoir euh calculer la TVA alors voyez sur cette somme sur cette facture-là y a hm hm soixante-cinq mille ou six cent cinquante-six francs cinquante-trois eh bien de TVA ah non t- y a soixante-quatre mille de marchandises et neuf mille euh c'est-à-dire non non non tu as cinquante cinq mille ou alors cinq cent cinquante-trois francs vingt et un de marchandises et y a quatre-vingt-quinze francs quatre-vingt-deux de TVA hm y a presque dix mille francs de TVA ah oui ? au moins c'est déjà calculé parce qu'autrement vraiment je sais pas il faudrait des licences en mathématiques pour s'en sortir ah oui ah oui ah puis ah ah s- ben avec des machines à calculer on peut le faire vraiment mais vous savez oui eh ben on finit plus quoi c'est pour ça à chaque transaction c'est oui c'est dramatique ah ben obligés hm hm obligés et ça partout dans dans tous les commer- dans tous le commerces ? toute la marchandise qu'on achète elle est achetée comme ça ah oui ? toute toute toute toute que ce soit la boisson que ce soit hm voyez ça c'est de l'épicerie y a de tout là-dedans oui y a du ménage y a de l'épicerie y a hm hm enfin tout ce qu'on veut oui tout à part quelques pr- enfin si y a encore des produits agricoles qui ne sont pas soumis à la TVA ah ben comment ? les produits du marché les produits qu'on achète au marché on les achète non les produits de marché mais enfin on les achète pas avec facture ça revient moins cher on doit les marquer sur un livre d'achats divers oui et puis c'est tout quoi y a pas de TVA parce que ça ah bon ? eux i- ils n'ont pas ils ah oui ah oui déjà beaucoup de ils ont pas de remboursement de TVA il n'y ont pas droit au remboursement ah bon ? de TVA mais euh un jour ou l'autre ils vont être obligés de nous compter la TVA aussi oui à ce moment-là hein mais pour l'instant c'est un peu en dehors du circuit oui mais alors oui ah bon ? oui les fruits et les légumes que nous allons c'est pas assez payé acheter sur un marchand de de hm primeurs lui nous comptera la TVA ah oui sur les oranges sur euh tout ça les bananes enfin on a mangé des carottes on achète des légumes chez lui oui il nous comptera la TVA parce que lui l'a payée la TVA hein alors lui il hm nous la compte oui oui alors lui paie sur la différence sur la marge qu'il a pris entre nous et lui comprenez ? hm et puis forcément c'est transmis à chaque commande voilà ah mais là le l'Etat r- euh ramasse du hm hum de l'argent avec ça hein ah oui ? oui oui parce que là euh euh même que la marchandise on la vend pas mais on paie la TVA quand même cette marchandise-là c'était le seul moyen de sortir de l'anarchie ah bon ? c'était les seules marchandises qu'on a c'était de de taper sur les citoyens savez hum oui d'ailleurs pourquoi que y a un mécontentement sur le plan artisanal euh sur le plan hm commerçant et tout enfin euh on proteste on proteste pour ça et pour autre chose et puis hm d'ailleurs il est prévu des manifestations euh le quatorze avril dans le rayon de la France alimentaire là qui nous le dit encore euh ce on est pas d'accord avec les les principes du gouvernement de travailler et euh de nous faire euh on nous obligeait à avoir une comptabilité trop trop compliquée quoi c'est trop compliqué pour les produits que nous vendons surtout c'est des produits qu'on revoit pas c'est c'est c'est une machine on la vend ben y a une garantie euh mais ça vous laisse une marge de vingt-cinq euh ou trente pourcents trente-cinq pourcents une machine que vous vendez et nous on travaille à des marges de sept huit pourcents dix pourcents ah oui oh et sur certains produits l'Etat gagne plus que nous le lait par exemple le lait la marge bénéficiaire pour l'Etat est meilleure que nous il a plus de bénéfice que nous et euh y a d'autres produits enfin ça je on le dit euh alors là c'est c'est franchement bizarre hein ben oui hm hm j'espère que tout n'est pas enregistrés parce que il va y en avoir si si là vingt-cinq bandes eh oh enfin du moment qu'on aura fait les les les deux côtés de la bande il faudra arrêter d'enregistrer oh remarquez j'y aurais pensé j'aurais mis à à la moitié de la vitesse mais bon tant pis ça y est c'est fait ça tourne à ses quatre quatre virgule soixante-quinze tant pis ah ça tourne vite là hein bon enfin il faut cette vitesse-là pour que la qualité euh la prise du son parce que si c'est trop lent y a la prise du son qui baisse ah oui ah oui c'est ça oui oui
au fait si ça ne dépendait que de vous si vous aviez carte blanche quel métier est-ce que vous choisiriez ? vous savez il faut avoir les compétences hein pour pouvoir pour euh choisir un métier alors mettons que il suffisait de dire je vais faire tel métier pour le faire vous savez maintenant on peut pas tellement se définir hein hm pas se définir je suis qui- je b- j'ai quitté la culture parce que la ferme euh n'était pas viable hm au point de vue grandeur et puis alors d'une autre part je voulais bien la la encore la garder mais je voulais que le remembrement hm soit fait oui puis alors voilà combien d'années qu'on est partis ? dix ans ? bah dix ans euh hm hm euh même dix ans ? ben il est pas fait encore ah bon ? voyez alors voyez que j'ai rien perdu parce que j'ai travaillé auparavant chez mes parents enfin chez mes parents surtout entre f- enfin avec mes frères on exploitait une ferme quand même qui était beaucoup plus grande hm hm puis on avait tracteur on avait des moyens de de de travail euh qui étaient quand même euh assez assez modernisés quoi hm hm puis alors euh en arrivant chez le beau-père lui ben c'était avec des chevaux euh c'était la charrue et tout ça enfin s- hm à la main enfin bref euh et puis alors euh nous on avait une fosse à purin euh dans la ferme de mes parents euh on avait tout ça puis là y en avait pas chez le beau-père enfin y a beaucoup de choses à hm modifier et alors avoir un tracteur chez lui la ferme était pas viable et puis pour avoir un tracteur euh je voyais la rentabilité d'un tracteur que par l'exploitation améliorée au point de vue grandeur hm hm et au point de vue euh reme- remembrement oui oui surtout ça alors euh enfin quand même comment est-ce que ça se fait le remembrement ? est-ce que ce qui est-ce qui euh qui décide euh qui autorise ? ah ben ça justement y a eu et y a eu euh euh pas mal de cultivateurs à le demander mais le projet il est déposé en mairie mais il faut une certain un certain nombre de gens à le demander ah bon ? il faut que la contenance les contenances soient majoritaires oui et même aux trois quarts enfin dans le temps oui où je v- il avait été il avait été demandé parce que c'est les conseillers municipaux qui se chargeaient justement de de totaliser les hectares euh enfin oui y a des fermes qui étaient euh d'accord à avoir un remembrement enfin à participer au remembrement hm hm mais alors euh y en avait à peine la moitié quand euh quand je me trouvais là alors c'est pas mûr encore voyez ah bon oui c'est pas mûr et là ça commence euh ça commence d'ailleurs ça va être obligé parce qu'il y a plus personne à rester dans les fermes alors vous savez les fermes euh hm la moyenne était des je sais pas euh dix hectares à ce moment-là ben elle est tombée à presque vingt hectares euh déjà ah bon ? ah oui à la commune oui oui et c'est quoi au juste ? c'est une sorte de redistribution des de terres de ? ah oui ben oui ah bon ? ah oui la ferme la ferme de mon beau-père eh ben elle n'existe plus les bâtiments ah bon ? sont restés comme ça mais hm c'est repris par une autre qui a une ferme hm hm qui avait une petite ferme et puis lui il a oui oui puis alors on avait déjà loué des terres euh à certains fermiers de qui en avaient qui étaient dont les champs se trouvaient à proximité de chez eux quoi ah oui oui alors en quelque sorte pour rationaliser ? oui oui oui parce que tout de même enfin la modernisation ça doit représenter un investissement assez important oui oui bien sûr mais enfin euh on est obligé d'y passer quand même ça y a pas de doute hein ? n'est-ce pas ? ah oui ah oui oui j'ai mon frère par exemple qui est en Bretagne j'en ai enfin mes deux frères sont mais j'en ai un surtout qui a bien évolué il est dans le bourg du pays eh bien il fait beaucoup de lait et qu'il vend sur place qu'il détaille lui-même évidemment presque au prix nous que nous le vendons hein ? ça lui laisse quand même une bonne marge euh bénéficiaire et alors en plus eh ben il a des poulaillers des poulaillers il fait de la pondeuse et puis alors euh de l'oeuf hum il fait de la pondeuse mais de l'oeuf de consommation et de l'oeuf à couver ah oui oui et alors sur une grande échelle parce que il a sept mille pondeuses dans un poulailler et d'autres enfin il fait ça oui oui à un tel point qu'il est obligé d'avoir un gars qui ne fait que ça ah bon ? qui s'occupe uniquement que de ramasser des oeufs soigner ah oui c'est industriel alors ça c'est industriel déjà mais alors là il est embêté parce que il a voulu se lancer en même temps dans le cochon ah bon ? porcherie hm hm mais alors là on lui a interdit parce que ses terrains se trouvent euh se trouvent comment hum font partie de l'urbanisme font partie de la zone euh la zone qui peut euh considérée euh comme zone de construction par la suite ah bon ? alors on lui donne pas l'autorisation alors il faut pas les avoir à côté des habitations ? alors il peut pas non non et puis il ne peut pas euh ah bon ? envisager euh parce qu'il voulait monter des porcheries à fosse à lisier vous savez fosse à lisier ah bon ? oui ça lui comme il y en a qui ont monté des étables également de cette façon-là quoi hm hm oui ben mais enfin c'est c'est contrôlé dans ce cas-là ? ah ben c'est c'est les services euh agricoles oui prennent à charge là i- c'est subventionné à oh près de cinquante pourcents peut-être plus même par les services agricoles ah bon ? ah oui hm ah oui oui oui oui c'est c'est c'est ça d'ailleurs c'est coûteux à monter parce que faut quand même faire une fosse faut ça demande pas mal d'agencements mais enfin c'est hm hm c'est rentable surtout que les services hm agricoles ils sont euh m'enfin oui enfin du moment que s'est installé du moment que ça démarre oh oui oui ah ben puis puis alors y a y a c'est sélectionné hein le le parce que le cochon maintenant n'est plus c'est plus les élevages qu'on faisait qu'on avait dans le temps euh les cochons euh s- c'était pas c'était pas surveillé y avait pas de on s'occupait pas des origines on c'était des cochons c'est tout quoi oui oui tandis que maintenant euh parce que la Bretagne c'est son avenir hein l'avenir euh c'est le cochon avec l'usine Olida qui se trouve à proximité et ah voilà tout oui alors que l'usine Olida les trois quarts de ses cochons viennent de Hollande encore ah oui alors c'est une preuve que que sur place il devrait y avoir euh davantage de cochons oui parce que quand même ce sont des débouchés ah oui tout faits ah oui ah oui hum oui mais je connais dans le pays des des enfin aux vacances dernières je parlais avec euh un petit jeune qui travaillait à l'usine Olida il me disait il dit eux ils sont écoeurés de voir ça ils sont hm c'est quand même malheureux on produit des cochons en France et puis on en produit pas encore assez et oui et qu'on soit obligé d'en faire venir de de Hollande c'est c'est la meilleure des choses qui se passe ah oui ah oui d'un côté on exporte de l'autre on importe ah oui le même article oui fou faut se dire m'enfin en Bretagne ils ont pris un drôle d'élan hein un drôle d'élan ah bon ? ah oui un drôle d'élan hein ah oui ah oui oui ah oui avec les Cuma ils se sont montés avec les hum les Cuma les Eta les les enfin y avait pas mal de choses comme ça qui existaient déjà du temps où j'étais en ferme quoi hm hm c'est pour ça que j'ai des notions de la culture à peu près comme si j'y avais été quoi euh j'y serais encore parce que oh c'est des choses qu'on a vécues dans l'enfance et qu'on n'oublie pas hein on n'oublie pas on ça reste quand même à mon avis oui oui oui alors vous avez toujours des attaches très fortes avec la Bretagne il me semble euh ah oui ah oui euh est-ce que vous y vous y rentrez on dira régulièrement ? ah ben on n'est pas plus attachés que ça maintenant parce que du fait qu'il y a pas grand-chose qui nous attire là-bas quoi ah bon ? non non à part les moi j'ai pas j'ai laissé des terres là-bas parce que j- j- dans mon héritage j'ai eu des terres j'ai pas voulu avoir de maison hm j'ai préféré la laisser à mes frères j'ai dit moi j'ai pas besoin d'en avoir je dis parce que faudra les entretenir alors euh comme j'en avais déjà une à Orléans enfin y y a les beaux-parents qui ont qui ont leur ferme et puis c'est des b- des vieux bâtiments des très vieux bâtiments alors qui ont demandé de l'entretien alors enfin eh oui vous savez et puis pour euh n'en tirer aucune usage hm aucun usage enfin tant pis quoi parce que eux ils avaient monté un hangar et tout ça ils ont fait des frais parce qu'ils ont acheté leur ferme d'ailleurs qu'ils ont à peine fini de payer et puis euh après ben ils ont amélioré la maison pour ça que tout ils pouvaient pas tout faire ensemble puis moi quand j'ai été là ben j'ai fait faire une fosse à purin oui oui une plate-forme fosse à purin puis on a collecté tout le purin puis après hm hm c'était pas agréable j'estimais que c'était pas une solution d'être en train de mettre le purin avec un seau dans un tonneau et tout ça c'était pas très agréable alors ça a pas tardé moi j'ai fait hm faire une fosse hm hm une assez grande fosse d'ailleurs puis alors euh acheter un moteur tout ça une pompe électrique enfin s- c'était enfin c'est commode quoi ah oui alors tout ça c'est resté y a un beau hangar également avec une appentis tout enfin c'est s- possibilité de lo- euh de mettre le le fourrage à l'abri et tout ah oui les étables ben quand je suis arrivé là elles étaient pas cimentées non plus c'était euh vous savez euh du sol des carreaux enfin de la pierre euh enfin bref y ah bon oui les bêtes étaient dans le oh c'est pareil quoi oui beaucoup de choses beaucoup de choses alors je voyais que pour continuer et que ça aille bien et l'argent n'allait pas rentrer suffisamment pour hm que j'envisage de faire une construction de maison parce que là hm oui fallait que j'envisage de faire une construction de maison qui m'avait coûtée comme ici euh à ce moment-là euh cinq à six millions sept millions facile quoi oui pour avoir quelque chose de pas mal quoi hm hm oui alors j'ai préféré abandonner quoi parce que non seulement ça me j'avais quand même les loyers des terres à payer j'avais euh hm il fallait et puis alors euh faire par moi-même parce que les enfants euh et c'est l'école qui les les attend eh oui hm oui enfin je vois vous vous avez toujours eu beaucoup à faire oui soit là-bas soit ici ah oui oui enfin est-ce que vous arrivez à avoir un peu de temps pour pour prendre des vacances quand même ? ah tous les ans trois semaines ah bon ? tous les ans trois semaines quand même oui oui trois semaines qu'est-ce que vous faites d'habitude ? d'habitude ? pour les vacances euh ? ah mais on s'en va en Bretagne ah bon ? ah oui puis moi j'ai s- c'est ce qui d'ailleurs euh ma femme elle aime le bruit elle aime le mouvement mais moi j'arrive là je me relaxe et je me mets en négligé et je suis à la ferme euh ben on va dans nos on va dans nos vieux hm hm bâtiments et puis je traîne dans les champs à cueillir des noisettes on va au bord de l'eau enfin bref on flâne on enfin oui on rentre un peu dans la nature c'est tout oui oui je vais voir les frères je discute avec eux oui je vais voir les gars qui sont à moissonner enfin hm hm je vis dans la culture un peu oui comme ça c- c'est un peu le retour je puis alors je suis curieux je demande euh oui euh ce qui va mieux ce qui va pas euh tout ça je vais je oui je prends part euh oui oui hm hm oui et vous y allez cette année ? ben je suis pas certain d'y aller ou j'y si j'y vais j'irai que huit jours parce que ce qui s'est passé en plus de ça que mon patron actuel ne va pas me devoir beaucoup de vacances ah bon ? du fait que je viens de rentrer chez lui parce que mon mon ancien patron a vendu à une société ah oui et cette société m'a embauché c'est-à-dire lui il a vendu sa clientèle oui oui mais ses ouvriers il les a euh le le mon patron actuel nous avait embauchés quoi tous embauchés ah oui mais mon ancien patron il nous a payé les vacances qu'il nous devait on a touché les vacances en en argent il nous devait jusqu'au moment où on était où on avait été chez lui oui alors euh si il va y e- juste avoir euh deux ou trois mois deux mois peut-être ou je sais pas combien enfin très peu de hm euh de jours de vacances à prendre en principe on n'est pas en droit euh on n'est pas en droit d'en exiger quoi m'enfin je vais quand même demander au moins mes huit jours quand même je vais quand même demander huit jours je pense tout au moins il faut tout de même oui de se se remarquez là là ça va là parce que je travaille pas dur hm enfin le travail est pas dur mais quand c'était la période euh que je faisais les livraisons hm eh bien je faisais le marché le matin je partais à é- quatre heures et demie cinq heures d'ici pour aller au marché je rentrais ici en toute hâte avec la marchandise qu'il fallait descendre de la voiture le petit déjeuner et ainsi de suite partir au travail monter dans le camion et puis euh partir faire sa tournée rentrer le midi en toute hâte faire les comptes aussitôt mangé arriver le soir euh vers huit heures huit heures et demie et puis manger ben on est usé et ainsi de suite et tous les jours tous les jours tous les jours ah oui tous les jours comme ça à tel point je finissais la saison d'été parce que c'est un travail saisonnier le truc des boissons oui puis alors la saison d'été ben j'étais plus qu'une loque eh oui plus qu'une loque alors euh les vacances oui vous aviez besoin de partir j'étais obligé hm et euh si j'aurais pas pris de vacances euh j'étais incapable de tenir hm il me fallait un repos il me fallait vraiment que je me hm rebotte un peu pour euh pour tenir le coup quoi eh oui mais maintenant là je travaille pas dur je travaille qu'avec quatre clients alors ah bon ? c'est pas pénible quoi hm puis le matin je fais le marché quand même mais enfin c'est pas oui hm oui c'est pas pénible non plus c'est pas pénible et c'est moins pénible maintenant parce que du fait qu'on fait moins de chiffre d'affaire alors automatiquement on fait moins de chiffre d'affaire faut faut moins de marchandises oui surtout depuis qu'on a notre voisin qui nous fait énormément tort quoi ah bon ? c'est tout ce que vous avez écrit ? ah ? c'est toujours les mêmes qui parlent alors oui oui non mais d'abord y en aura qu'une y a t- tout est là moi ? tout est là hein ? oui oui oui on va boire un coup si y veut la même chose vous voulez accepter un verre de vin ? oh écoutez écoutez c'est très aimable non m- euh les Anglais ne boivent pas de vin et je je ne sais pas faire le thé de toutes façons moi le thé j'y touche jamais ah bon ? ah bon ? ben nous on n'aime pas le thé hein mais on aime bien le vin y a les enfants les j'aime bien le cidre les deux grands apprennent l'anglais ben si vous les entendiez ah tous les deux oui s'en occupe hein ça discute hein ? oui ah elle s'en occupe hein ? hm hm ça discute pas oui ils s'entendent pas tous les deux sur la prononciation ah bon ? ah oui ça c'est compliqué non ça se prononce pas comme ça non c'est pas comme ça t'as mal appris toi ah si vous voyiez ça oui en haut en haut ah oui tenez ah vous avez vous avez euh votre fille qui est au lycée à côté là oui à Jean Zay ? oui oui hm et qu'est-ce qu'elle fait ? ah ben elle débute elle est en sixième là ah bon ? ah oui elle débute alors euh oh elle envisage ah oui c'est là qu'il faut oh on a aucune idée de euh comment vous dites euh vous êtes en sixième bon et elle aurait commencé le latin je suppose à cet âge-là ? ah non non non non non ah non ? non quand même euh peut-être à la rentrée de cinquième je s- oh puis ça je sais pas hm je sais même pas s'ils envisagent en cinquième maintenant hein le le latin j'en sais trop rien je crois ben non Jean il euh ah si il l'a il l'a commencé en cinquième euh Jean-Yves ça fait déjà deux années qu'il fait du latin oui peut-être puis cette cette année il a commencé l'allemand en quatrième ah bon ? oui oui là alors c'est surtout que du moderne euh classique euh ah cl- ah classique euh classique non puisque euh oui plus le plus classique oui oui oui ah oui oui mais elle justement je ne sais pas moi je crois que c'est à la fin de je crois que c'est à la fin de la sixième qu'ils les dirigent un peu je crois sur le classique ah bon ? ou sur le moderne euh oh puis vous savez moi je sais pas trop c'est les professeurs qui jugent plutôt qu'autre chose que les parents ah bon ? oh oui que voulez-vous oui oui qu'on qu'on ah oui elle a été jugée qu'on sache nous euh le le il est encore temps je crois de oh mais quand ils sont dans le classique de les remettre sur le moderne si si vraiment ça va pas oui ah oui oui ça se voit tout de suite hm ah bon ? hein ça se voit ? dès la oui première année d'ailleurs euh Jean-Yves mais oui on l'a vu tout de suite que c'était il qu'il pou- qu'il avait les aptitudes pour le classique ah bon ? ah oui oui mais les professeurs voient ah oui eux-mêmes ah oui quand même hm hm beaucoup oui oui hm hm oui oui oui parce que vous savez les parents ben tout ça c'est difficile de de savoir hein mais oh puis même un même un gosse déjà surtout il commence déjà il a suffisamment de réflexion pour euh hm hm juger euh ce qu'il est apte à à suivre quoi ah bon ? ah oui ah oui ah oui ah là alors vous les poussez pas non et s- est-ce que vous envisagez des débouchés pour eux plus tard ? est-ce que vous avez des projets pour eux ? ah non ah non que non que voulez-vous qu'on ait comme projet ? non non autant dire on agira en au moment qu'ils on les met en face de la réa- de la réalité en face de ah oui oui oui d'ailleurs euh euh de la vie à eux de jouer eux ils à eux de jouer eux ils ont vu la façon dont on a agi nous on a agi avec des ouais petits moyens hm c'est-à-dire on a agi par le le travail nous oui hm hein ? le travail on a réussi par le travail oui euh c'est tout ils ont vu la misère euh la misère qu'on a eue tous les deux ah oui oui oui oui hm parce que vous savez il a il a p- il a il a fallu travailler hein moi j'ai élevé mes trois enfants toute seule et j'étais dans le commerce hm je n'ai eu ni bonne ni rien du tout non je disais pas que je faisais un chiffre d'affaire énorme d'accord mais j'étais tout de même au magasin quand il fallait eh oui quand un client se présentait puis alors dis donc comme moi quand ils sont eh ben si j'étais en train d'emmailloter euh je te le recouchais dans le berceau puis c'était tout il fallait il fallait ah bon ? tout de même ah ben on les calait pour les pour faire boire les biberons on les calait avec des ah bon ? des oreillers et tout ça ah oui oui oui oui mais oh ben c'est c'est c'est s- ah c'est réel alors euh c'est du mais enfin euh du moment que ça sonne on met le gosse au frigo pendant cinq minutes et puis on revient oh oui ça y a pas de doute à votre santé oui à la votre monsieur et madame oui oui ça il a fallu euh vraiment il a fallu travailler hm oui oui hm oh je crois que et sept marches à descendre de la ben comme tout cuisine au magasin ben voilà à tenir vous savez et autant à remonter hein ? d'ailleurs où la femme travaille quand elle a des enfants eh ben hm hm vous savez croyez moi c'est du travail parce que vous les meniez chez une nourrice ça je n'ai pas à en douter monsieur hm hm faut les mener tout prêts hm tout propres avec le linge vous trouvez rarement une nourrice euh qui veuille laver euh hm hm les couches et ainsi de suite hein oui eh ben c'est du mal hm oui puis faut tout de même faire euh l'intérieur quand même on a travaillé comme des bretons hm oui hm hm on savait ce que c'était que de travailler alors évidemment ferme on était dures et tout ça alors hm hm comme n'est pas la ville comme n'est pas les ah non non non non ne sont pas les gens de ville hein non non non non ah bon ? non ah non hm ah non non enfin euh y en a quelques-uns oui non euh si on peut pas dire y en a quand même euh mais je crois que hum malgré tout celui qui vient même qui est habitué en ville depuis longtemps qui est sorti de la campagne a un autre point de vue du travail est hm hm plus formé au travail que celui qui a toujours vécu en ville hm hm c'est pas la même chose non enfin d'où ça vient cette habitude de des gens des gens qui habitent la ville ? eh bien ça vient que ma foi et ils n'ont pas d'obligations ils ont pas d'obligations c'est ça ah bon ? obligations pas d'obligations non qu'est-ce que vous voulez ? tandis que moi je je vois les enfants ici oui eh ben encore euh je leur dis ben fais ceci fais ça y a y a telle chose qui manque au magasin ils me donnent un coup de main ils aident oui mais un gosse euh qui arrive qui n'a qu'à se mettre les pieds sous table que voulez-vous qu'il fasse ? il est pas habitué quand même il est pas initié euh il a pas d'ini- il est pas il a pas d'initiative on peut pas ah bon ? lui dire euh ah non ben non non va chercher ceci va chercher ça il non non non non y a rien à faire il a rien à faire hm hm non non hm hm oui c'est presque un tort parce que c'est ou même au point de vue bricolage c'est c'est et tout ça alors euh un gosse euh c'est pas la même chose quoi y a pas de doute hm hm il faut qu'il soit quand même euh dirigé hein moi je trouve que indi- on lui indique euh euh Jean l'autre jour là mon fils euh je lui dis bon ben je trouve que c'est pas mal de mettre un gosse à travailler dès lors qu'il a atteint ben oui ben oui l'âge eh oui euh de de le faire voi- de lui faire voir ce que c'est que le travail manuel eh oui oui oui oui absolument moi je trouve que c'est pas un tort puis alors euh même qu'il fait mal il a fait quelque chose parce qu'on le mais enfin le grand l'autre jour je lui dis ben tu vas tiens tu vas remettre un on va lui un manche tu un manche parce que c'est un outil alors hein alors euh je lui dis tu vois le ce manche-là tu vas le planer tu vas juste les pans hein parce que c'est un pied qu'il était carré tu auras juste à les pans bon oui il est allé à l'établi il a mis ça à la presse et puis ça lui oh oui plaisait tellement de faire des des bouts de il a fait des ah bon ? il est revenu il était comme ça quand il l'a eu mais il me l'a donné il était comme ça et pour finir ben le dernier coup elle y a donné un coup de peine il ne au lieu de qu'il passe par dessus il a rentré dedans alors euh le manche eh ben il en deux ben je lui dis tu vois ben je lui dis regarde là un peu je lui dis y a un manche il était valable je pouvais en tirer un profit tandis que là ben il est bon à faire du feu ah qu'il dit ben ça vous faire des je dis oui mais moi je te l'ai pas donné dans cette intention-là hein si j'avais su ben je te l'aurais pas donné hm hm alors je lui ai fait voir que c'était pas tellement une solution de travailler quoi et de et de voir le le travail d'une façon bien faite quoi hm hm enfin euh c'est c'est oui enfin c'est des ini- des initiatives euh qui se ils ne se définissent pas quoi hm hm alors c'est pour ça qu'il faut euh c'est à hm force de de de temps et de d'ailleurs nous à la ferme pourquoi qu'on a appris c'est parce qu'on t'obligeait de suivre les parents le jeudi dans le champs hm pour ramasser des patates derrière quand ils les arrachaient pour euh les sa- se- sarcler pour aller euh euh pas biner pour euh je sais pas moi pour cueillir des choux pour euh que sais-je hm tous les demi- ils nous laissaient jamais un moment de de de tranquille ou ben aller arracher de la paille dans le tas euh ah oui du foin euh même si t'avais peur de monter au grenier le soir mais il fallait que tu montes quand même évidemment ce sont des choses que et puis alors toujours comme ça soigner donner une donner à manger aux bêtes que les miens les miens ils ont un peu vu étant donné que tout l'été tu penses toutes les vacances oui ils sont retournés là-bas hm hm oui tant qu'il y a eu des bêtes oui puis euh les enfants qui n'ont pas de parents à la ferme euh oui se rendent pas si bien compte conduire les vaches eh oui conduire aller les chercher oui les garder et tout de même hm t'as jamais fini hm hm ah là là là là là ah on n'a pas eu surtout dans les fermes euh des fermes de d- on n'a pas eu une jeunesse évidemment ah non penses-tu comme elle est comme est la ville qu'est ce que vous voulez ? ah oui ça y a pas de doute moi quand je suis arrivée ici à traire les vaches à huit ans moi j'ai commencé à traire les vaches maintenant mais je suis encore apte à traire les vaches hm chez nous y avait pas de filles hm eh ben ma mère ma mère elle est et puis alors qu'est-ce que vous voulez ? on pouvait pas tout faire la mère il y avait il fallait s'y mettre hein euh malgré tout le dimanche et le enfin vous n'aviez jamais un jou- un moment de de sortie quoi hm hm ça y a y a pas de doute que c'était le samedi ou que c'était le dimanche euh ah ben on s'entendait quand même avec mes frères quand même pour sortir euh une fois sur deux quand même hm hm sur deux quand même oui bien sûr quand euh tes oui tes frères c'était différent toi ah oui enfin moi ça me faisait un peu peine de laisser papa et maman tout seuls quoi à faire le travail alors euh oui ah c'est pour ça que la la ferme euh la ferme je la voyais d'une façon euh modernisée voilà d'une façon euh enfin j'avais voulu qu'elle devienne rentable euh tout et puis qu'il y ait le ch- avoir des méthodes de travail euh m'enfin appropriées euh pré- euh prévoir un avenir euh pour les gosses non moi je suis pas de celles je vous dis moi j'en ferai un fils de euh un ingénieur de mon ah non non non non non fils je ferai un aviateur non non non non non hm non non non parce que vous avez y a les maladies mentales qui sont à la suite de tout je trouve que c'est hm euh vous avez un gosse qui apprend bien et qui a ils veulent faire un idéal pour leur enfant puis alors il arrive un moment oh ben hm mon vieux idiot moi je trouve ce qu'on avait envisagé se réalise pas ça ça hm alors euh alors à ce moment-là alors le drame voilà c'est le drame oui oui alors c'est pour ça qu'il faut mieux euh préparer et puis lui il sait que faut qu'ils suivent leur petit il sait que il faut qu'il sache chemin et puis c'est tout suivre d'abord pour euh essayer de choisir quelque chose et tout ça puis euh ils le savent ils le savent que ils le savent on leur a dit si tu veux être livreur comme papa oui voilà hm si tu veux être pareil que parce qu'ils m'ont vu travailler ils m'ont vu travailler dans des c'est comme ça dans des mauvaises conditions ils m'ont vu travailler dans des ça et mauvaises conditions et euh ils hm et ils y ont bien vu qu'on est arrivé à euh gagner notre vie euh largement mais c'était vraiment par par la force du travail c'était pénible quoi hm hm hein par mettre les mains à servir oui avoir des mains des mains rugueuses des mains pleines de d'ampoules et tout et enfin hm pour ça que maintenant le métier de livreur je préfère ah je préférerais aller au chômage que d'être livreur désormais parce que je serais mis à la porte et avant d'attendre de d'autre travail je ne prendrais pas ce métier-là je ne retournerais pas livreur ah oui ? ah oui oui je préférerais manger l'argent que j'ai gagné mais je recommencerais pas ce que j'ai fait je ne p- je ne voudrais pas je serais pas apte non plus de hm hm hm ah ben qu'est-ce que tu veux ? euh s- non s- c'est un travail qui appartient déjà quand on arrive à quand on est entraîné euh ça va et mais il arrive un temps eh ben dès qu'on a profité un petit peu enfin qu'on a eu des meilleures conditions de vie eh bien puis se replonger dans des mauvaises conditions on a dit après tout hein puis enfin maintenant on on est à l'aise quand même plus qu'on a été alors euh malgré l'argent qu'on doit mais enfin ça nous pas ça nous crée pas un souci bon c'est pas un souci et puis alors c'est pour ça que justement j'ai voulu travailler d'arrache-pied parce que quand j'étais jeune à la ferme on se modernisait et on n'avait jamais de sous jamais d'argent de poche à disposer euh je me sentais un petit peu trop lésé vis-à-vis de mes collègues et vis-à-vis de mes copains et alors j'ai dit que du jour que je serai marié eh ben que je ferai ma bourse moi-même et j'aurai de l'argent et ça ne manquera jamais et j'ai dit y a rien à faire je crèverai s'il faut j'arrive je ferai tout ce qu'il faudra et de fait est ça m'a jamais manqué depuis hm hm j'ai toujours euh essayé de trouver des combines à droite ou à gauche enfin bref oui euh les vous savez hein ? oui parce que dans tout y a tout y a y a y a pas mal de choses qui qui aident euh qui oui voilà parce que tout en étant gérant euh tout ça en étant gérant on est gérant mais enfin on n'est pas forcé d'être des gérants entièrement pour la maison on est gérants pour soi aussi hein ? voilà comprenez ? forcément oui hein c'est c'est p- c'est frauduleux un petit peu mais enfin frauduleux dans un certain sens quoi c'est pour soi contraire c'est c'est une intention c'est pour soi oui c'est pour soi qu'on c'est pour le service voilà hein c'est tout quoi c'est tout oui alors évidemment mais c'est pas pour ça que la société nous considérait pas au contraire elle nous considérait puis ça allait on était dans notre pays alors évidemment hm on avait quand même une clientèle de famille puis enfin mais c'était comme comme comme toutes les sociétés comme les Docks comme les familistères eh ben hm cette société-là euh elle jugeait que fallait qu'elle monte des grandes surfaces et qu'elle supprime les petits magasins quoi hm hm que nous se trouvant ils en avaient monté un à Loudéac un grand magasin alors nous se trouvant à quatorze kilomètres ils avaient jugé que c'était pas hm utile que hein ? hm oui oui et alors surtout que fallait que je fasse le chiffre d'affaire les trois quarts du chiffre d'affaire que je les fasse en campagne moi avec un camion oui alors j'ai été six ans à traîner avec un mille kilos Renault ah oui dans toute la cam- dans les campagnes alors forcément je faisais un petit peu ce que je voulais parce que j'avais mon camion à moi hm et j'avais les frais pour moi et dont ce camion-là j'avais acheté justement à crédit à tel point qu'il me restait vingt-six mille francs tous les mois pendant plus de dix-huit mois pour manger vingt-six mille francs et alors euh infaisable je tirais sur les parents quoi j'allais chercher des patates et puis euh on mangeait le bout de lard on mangeait ces choses qui coûtaient pas cher oui et puis dans tout ça ben j'essayais de trouver des combines de six pourcents quoi parce que je travaillais à cinq pourcents enfin sur la marchandise comme maintenant d'ailleurs ça a pas changé la formule c'est toujours à cinq pourcents puis moi vais y donner des pas très large les frais de l'autre un petit peu tout ça enfin puis alors ensuite à ça j'ai trouvé un petit peu de débouchés de enfin du travail un petit peu des combines quoi combines des combines ah ben on est forcé des combines des combines que d'autres m'avaient indiquées hm hm c'est tout on est forcé voyez ah j'étais forcé hm hm pour ça et à un tel point quand je suis parti j'avais un excédent de quatre cent mille francs et je comptais même pas qu'il allait me les r-